Néoclassique
L’architecture néoclassique regroupe des édifices érigés avant 1875 environ et dotés d’un toit à deux versants droits parfaitement symétriques. Leur plan au sol est très vaste, tout comme leurs dimensions. Le néoclassicisme impose une répartition rigoureusement symétrique des ouvertures. Aucune lucarne n’émerge du toit. Par contre, le profil de leur toit se distingue des autres édifices par deux souches de cheminée à chaque extrémité de la toiture. Très peu de spécimens sont associés à ce type architectural sur la Côte-de-Beaupré.
Caractéristiques
communes
La volumétrie, la forme générale et l’implantation
La maison néoclassique en impose par l’importance de son gabarit et par ses très vastes dimensions. Invariablement, elle se démarque par un plan au sol rectangulaire. À l’inverse de bien d’autres édifices anciens, comme la maison traditionnelle québécoise, ses dimensions varient peu. Et elles sont très importantes.
Dans tous les cas, la maison néoclassique est dotée d’un rez-de-chaussée et d’un étage complet. Les combles ne sont pas habitables. L’implantation du bâtiment est parallèle à la voie publique.
La toiture
La maison néoclassique se démarque par ce profil distinctif : toiture à deux versants droits parfaitement symétriques, sans avant-toit courbé. Le degré d’inclinaison du toit se situe autour de 45 degrés. Bien qu’ils soient présents, les avant-toits (ou larmiers) débordent très peu des murs, pas suffisamment pour recouvrir la galerie le long du mur gouttereau. Aussi celle-ci est-elle dotée de son propre toit.
La tôle constitue le matériau traditionnel de couverture le plus approprié, principalement sous la forme de tôle pincée, en plaques ou à la canadienne.
Les portes et les fenêtres
Néoclassicisme correspond inévitablement à rigueur de la composition. La disposition des ouvertures de la maison néoclassique est donc forcément rigoureuse. Le bâtiment comporte en façade avant une porte centrale encadrée par deux fenêtres. D’un niveau à l’autre, toutes les ouvertures sont rigoureusement alignées à la verticale sur chaque mur.
Et quel est le modèle de fenêtre le plus approprié de la maison d’inspiration néoclassique ? Encore une fois s’impose la fenêtre à battants à grands carreaux. Une belle particularité toutefois : elle est dotée, sur toutes les élévations, de six carreaux, exception faite des fenêtres de l’étage au mur pignon, qui en comptent quatre.
Quant à la porte principale, à panneaux et à vitrage, elle pourra être à battant unique ou à doubles battants, comme c’est le cas au 7860-7864, avenue Royale.
Les revêtements muraux
La structure de la maison québécoise néoclassique peut être en pierre ou en bois. Dans le premier cas, la pierre extérieure est laissée à nu. La maison néoclassique à structure de bois sera principalement recouverte de planche à clin, voire de planche à feuillure. Il n’est pas impossible que le mur de pierre le plus exposé aux intempéries, le mur nord-est, soit recouvert de planche à clin.
Les composantes décoratives
La maison néoclassique ne se démarque pas par l’abondance des composantes décoratives. Au contraire, celles-ci demeurent peu nombreuses. On remarque essentiellement des chambranles autour des fenêtres et des planches cornières à la jonction des murs. À cela peuvent s’ajouter des « retours de corniche » aux murs pignons ainsi que des pilastres et une corniche autour de la porte principale.
« Historique » - Période d’utilisation
La maison néoclassique s’est répandue entre 1830 et 1860 environ. Ce style est légèrement antérieur, à celui de la maison traditionnelle québécoise. Tout comme la maison québécoise d’inspiration néoclassique, la maison néoclassique n’a pas subi d’évolution formelle au fil des années. Elle a donc toujours conservé le profil caractéristique de la maison au toit à deux versants droits.
Le néoclassicisme s’inspire principalement de l’Antiquité grecque. Ainsi, le mur pignon se veut une évocation simplifiée du fronton des temples grecs.
Autres caractéristiques
- Souches de cheminées à chaque extrémité du toit